lundi 23 février 2015

Le Dictionnaire de Besançon : Facteurs, luthiers, marchands d'instruments de musique du XVIe au XXe siècle.

Bref historique de Besançon :
Besançon au XVIe siècle.
Besançon était une cité militaire fortement enclavée du fait de sa situation géographique. Outre l'activité militaire, cette ville était la capitale française de l'Horlogerie. La musique n'était pas particuliérement développée malgré la présence militaire. Le nombre de marchands de musique était assez restreint jusqu' à la deuxième moitié du XIXe où l'apogée de l'horlogerie a développée la classe bourgeoise et donc l'enseignement de la musique. Aujourd'hui le festival de musique de Besançon, Franche Comté est l'événement musical de la région.

Nous avons répertorié ......
(Mise à jour le 2 mars 2015)



COURCIER (1772-1845) : Musiciens marchands de musique.
Claude Louis Courcier est né à Besançon le 8 octobre 1772. Il sera musicien et en 1795 il est militaire au 4 iéme  bataillon de Saône et Loire. Il épouse en 1791 Thérèse Petetin (1772- °1845) ; ils auront six enfants. Il avait également ouvert un magasin de musique Grande Rue. Son fils  Xavier Courcier né en 1793, lui aussi musicien avait repris le magasin à partir de 1836 et s’était associé en 1841 à Pierre François Prétet né en 1811 à Besançon et négociant. Claude Louis Courcier est décédé à 72 ans en 1845 au 64 Grande Rue à Besançon. Pierre François Prétet était témoin.
1836 1837 : Courcier, marchand de musique. 61 Grande Rue à Besançon. Dépôt de la librairie musicale. (63)
1836 : Xavier Courcier, 44 ans Marchand d’instruments vivait avec son épouse Jeanne Claude Martin (34 ans),
             Grande Rue à Besançon.
1836-1842 : Courcier fils, musique et instruments à Besançon. (75)
1841 : Xavier Courcier, Marchand de musique et Pierre Prétet associé
1844-1848 : Courcier et Prétet, musique et instruments, à Besançon. (75)

GAISSER : (1860-1906) Facteur d'instruments chez Henry.
François Benedick Gaisser est né en Suisse en 1860 à Wetterstetten. Il avait épousé Louise Emma Devin née également en Suisse ; ils auront deux enfants. François Gaisser sera facteur de pianos chez Henry à Besançon de 1890 à 1906.
1891 : Benedick Gaisser, 30 ans facteur de pianos chez C. Henry habitait avec sa femme Louise Emma Gaisser 29 ans, leur fille Louise Gaisser, 3 ans 16 rue Battant.
1896 : François Gaisser, 37 ans luthier chez Henry habitait avec son épouse Emma Devin 34 ans horlogère et leur fille Louisa Gaisser 8 ans, 16 rue Battant.
1901 : François Gaisser 42 ans facteur de pianos chez Henry habitait avec son épouse Emma Devin 29 ans horlogère et leur fille Louisa Gaisser 13 ans, 108 Grande Rue.
1906 : Benedick Gaisser, 47 ans facteur de pianos chez C. Henry habitait avec sa femme Emma Gaisser 44 ans, leur fille Louise Gaisser, 20 ans couturière et leur fils Maurice Gaisser 3 ans, 108 Grande Rue.

GALLAND : (1853-1901) Facteur d'instruments de musique chez Henry.
Bénigne François Galland est né le 22 septembre 1853 à Semur en Auxois en Côte d’or ; son père François Galland y était boulanger. Arrivé à Besançon vers 1880, il y épouse Françoise Dubois de Besançon le 14 janvier 1881. Les frères Spitz sont témoins ainsi que Jules André Henry démontrant qu’il travaillait pour la maison Henry.
1881 : A son mariage il habitait 3 rue de l’Arsenal (adresse du dépôt de la Maison Henry).
1881 : François Galland 29 ans facteur d’instruments habitait avec son épouse Françoise Dubois 26 ans, ouvrière en horlogerie  3 rue Saint Vincent.
1886 : François Galland 32 ans facteur de pianos habitait avec son épouse Françoise Galland 30 ans et leur fille Juliette Galland 4 ans, 3 rue Saint Vincent.
1889 à 1893 : Galland, marchand de musique, 8 rue Gambetta à Besançon. (131) 
1901 : François Galland 48 ans luthier chez la Veuve Henry habitait avec son épouse Françoise Dubois 45 ans tricoteuse, 9 rue de Granges.

GARDET : (1776-1855) Facteur d'instruments à vent.
Claude André Gardet est né le 23 juillet 1776 à Besançon. Il était le fils d’Urbain Gardet (1737-1795) marchand à Besançon, né à Fondremand en Haute Saône et Marie Josèphe Paulin (1737-1813). Il eut neuf frères et sœurs dont Jean François Gardet (1777-1830), tout d'abord horloger puis cafetier et qui sera de tous les événements de la famille ;  Anne Françoise Gardet  (1771- ?) avait épousée  Claude Marie Emmanuel Sécrétan (1773- ?) facteur d’instruments de musique à Besançon.
Claude André Gardet était musicien à son mariage en 1804 à Besançon, avec Jeanne Françoise Philiberte Richard  (1782 - 1847), la fille d'un potier d’étain. Ils  auront deux filles : Françoise Joséphine Gardet (1805 - 1897) professeur de musique resta célibataire et Anne Claude Gardet (1807 - 1884) professeur de musique et qui épousa Louis Naudier négociant à Besançon.
C. A. Gardet a sans doute été formé dans l’atelier de son beau-frère, Claude Sécrétan, dont il prit la suite, lorsque ce dernier décida (vers 1820) de s'orienter vers une carrière de fonctionnaire (percepteur).
Il existe peu d’instruments de  C. A. Gardet, surtout des clarinettes. Il était bien sur également marchand de pianos et de musique. Son magasin était situé 83 Grande Rue à Besançon. Il décéda le 27 décembre 1855, à 79 ans 10 rue du Collège à Besançon.
1836 1837 : Gardet, marchand de pianos et d’instruments de musique 83 Grande Rue à  Besançon. (63)
1836 : Claude André Gardet, facteur d’instruments, 60 ans habitait avec son épouse Françoise Philiberte Richard, 54 ans et leurs deux filles, Joséphine 32 ans, et Annette 27 ans.
1843-1847 : 17 rue des Granges à Besançon.
1836-1852 : Gardet, musique et instruments à Besançon. (75)
1855 : Gardet, rentier N°10 rue du Collège à Besançon

GEORGES : (1824-1872) Marchand de musique.
François Nicolas Georges est né à Mirecourt le 2 mai 1824, son père Nicolas Georges (1780- ) était facteur de serinette dans cette même ville. Sa mère Elisabeth Riondé (1791- ) avait pour beau-frère Charles Roudhloff  (1779-1859) luthier célèbre pour ses guitares. François Nicolas Georges est témoin au remariage de son oncle en 1826 et toujours facteur de serinettes à Mirecourt. F.N. Georges a épousé à Mirecourt le 8 mai 1849 Marie Thérèse Orelle (1828-) née à Mirecourt. Ils étaient arrivés à Besançon vers 1850 et avaient ouvert un magasin de musique 54 Grande Rue sans doute le magasin de Claude Louis Courcier décédé  en 1848, sur les recommandations de Pierre François Prétet, négociant et associé de Courcier dans les années 1845. Car lors de la naissance de Marie Emile Georges le 16 février 1850 à Besançon, Pierre François Prétet est témoin. Il s’associe à Jules André Henry de 1867 à 1872.
1851 : François Georges, 27 ans Marchand de musique habitait avec son épouse Thérèse Orelle, 23 ans et sa mère Anne Georges, 64 ans.
1850-1852 : Georges, musique et instruments à Besançon. (75)
1856 : François Georges 32 ans, Marchand de musique habitait avec son épouse Marie Orelle 28 ans, et leur fils Emile Georges 6 ans, au 54 Grande Rue.
1860 : George, 54 Grande Rue à Besançon obtient, pour un grand orgue de salon, une Médaille de troisième classe, bronze grand module à l’exposition de Besançon. George et Henry, 54 Grande Rue obtiennent, à la même exposition, une médaille de quatrième classe, bronze petit module.
1860 : François Georges, fabricant et marchand, 54 Grande Rue à Besançon. (140)
1866 : François Georges 42 ans, Marchand de musique habitait avec son épouse Marie Orelle 38 ans, et leur fils Marie Emile Georges 16 ans, au 54 Grande Rue.
1869-71-72 : Georges et Henry : marchand de musique, 54 Grand rue à Besançon. (58)



HENRY (1833-1898) : Marchand d'instruments de musique.
Jules André Henry est né  le 12 septembre 1833 à Mirecourt, son père Claude Henry (1802-1858) était négociant en dentelles à Mirecourt. Il épouse en 1866 Marie Augustine Lété (1842- 1913) la fille du luthier Charles Lété (1808-1871) de Mirecourt. Juste après ce mariage il s'associe avec François George de 1867 à 1872, puis exerce seul. Son commerce prospère, aidé dans  son entreprise par les frères Spitz de Mirecourt : Jean Baptiste Léon Spitz est luthier chez Henry à partir de 1881 aidé par son frère Alfred Spitz comme facteur de pianos. Travaillait  également avec lui au environ de 1890 à 1906 Benedick Gaisser, facteur de pianos venant de Wetterstetten en Suisse, sans doute en remplacement d’Alfred Spitz. Travaillait également dans cette maison de 1800 à 1901, François Galland de Semur en Auxois. Jules Henry n’aura pas d’enfants, aussi un de ses neveux Charles Henry travaillera avec lui, d'abord comme employé, puis après comme facteur d’instruments.  Jules Henry décède à Besançon le 20 décembre 1898 à l’âge de 65 ans. C’est sa veuve Augustine Lété, aidée de son frère Albert Lété, qui reprend la direction de la maison et en 1902 c’est donc Charles Henry, le neveu qui prend la direction pour une courte durée puisqu'il décède, à 45 ans, le 23 juillet 1906. La maison continuera son activité dirigée par Augustine Lété, Veuve Henry jusqu’à la mort de cette dernière le 17 janvier 1913 et le début de la guerre.
1873 à 1874 : Henry, marchand de musique 54 Grande Rue à Besançon. (130)
1876 : Jules André Henry 43 ans marchand de Musique et Marie Lété 34 ans 54 grande Rue.
1875 à 1880 : Henry, marchand de musique 54 Grande Rue à Besançon. (130) Jules Henry, marchand de pianos 5 rue de l’Arsenal à Besançon. (130)
1881 : Jules André Henry 49 ans marchand de musique habitait avec son épouse Marie Augustine Lété 39 ans et Charles Henry 21 ans employé, leur neveu, au 54 Grande Rue.
1881 à 1887 : Henry, marchand de musique 54 Grande Rue et marchand de pianos 5 rue de l’Arsenal à Besançon.  
1886 : Jules Henry, Marchand de musique et de pianos, 54 Grande Rue, à Besançon. (80)
1886 : Jules André Henry 52 ans facteur de pianos habitait avec son épouse Marie Augustine Lété 42 ans et Charles Elie Henry 22 ans leur fils, au 54 Grande Rue.
1888 à 1904 : Henry, marchand de musique 54 Grande Rue et 5 rue de l’Arsenal à Besançon. (131)
1896 : Henry, 54 Grande Rue, à Besançon. (101)
1896 : Jules Henry 62 ans facteur de pianos habitait avec son épouse Augustine Lété 49 ans au 54 Grande Rue.
1900 : Madame Veuve Henry, 54 Grande Rue, à Besançon. (79)
1901 : Jules Henry : 54 Grand Rue à Besançon. Ateliers  5 rue de l’Arsenal à Besançon. (54)
1901 : Veuve Henry née Lété Marie 58 ans fabricant de pianos, patronne habitait avec son frère Albert Lété 52 ans et un neveu Louis Maurice 18 ans au 54 grande Rue.
1903 : Henry Neveu, marchand de musique, 83 Grande Rue à Besançon. (131)
1905 à 1908 : Charles Henry, marchand de musique 83 Grande Rue à Besançon. (130)
1906 : Veuve Henry née Lété 64 ans, négociante habitait avec sa nièce Marguerite Louis née à Paris en 1885, au 54 Grande Rue à Besançon.
1910 et 1913 : Jules Henry, musique et instruments 54 Grand Rue  à Besançon (3) (26) (55)
1911 : Marie Augustine Veuve Henry née Lété 69 ans, négociante habitait avec sa nièce Marguerite Louis au 54 Grande Rue à Besançon. 
1913 : Madame Veuve Henry, 54 Grande Rue à Besançon. (131)


LAPRET : (1806-1871 ) : Musicien marchand de musique.
Jean Pierre Barbassat dit Lapret est né à Besançon le 6 novembre 1806. Il était le fils naturel de Reine Louise Barbassat (1785- 1848) née à Grenoble d'un père drapier. Celle-ci avait épousée en 1815 Pierre Lapret  (1774-1861), professeur de musique à Besançon et frère de l'architecte de la ville Denis Philibert Lapret (1761-1821). Chose étonnante J.P. Barbassat dit Lapret n’a pas été reconnu par Pierre Lapret, parce que même si lui et ses enfants se faisaient appeler Lapret, légalement ils étaient désignés sous le nom de Barbassat dit Lapret. Jean Pierre Barbassat-Lapret était lui aussi professeur de musique à Besançon. Il avait épousé en 1833 Marie Honorine Bretillot (1813- ?). Ils auront huit enfants qui seront musiciens pour la plupart : Edouard né en 1834, Louis (°1836), Adélaïde (°1839), Clotilde (°1841), Cécile (°1843),  Mathilde (°1848), Antoinette (°1849), Léontine (°1852). 1866 : « Le concert annuel des frères et sœurs Lapret a été donné le mardi saint dans la salle du théâtre …..Nous devons d'abord nommer Mr Edouard Lapret, violoniste….M. Louis Lapret, le pianiste était indisposé….Mlle Cécile Lapret a mené à bien 2 fantaisies pour violon ». (Annales Franc Comtoises de 1866 page 314)En plus de leurs activités de musiciens Pierre Lapret et Jean Pierre Barbassat Lapret tenaient un magasin de musique Grande Rue à Besançon. Pierre Lapret est décédé le 18 février 1861 à l’âge de 86 ans au 99 Grande Rue à Besançon. Quant à Jean Pierre Barbassat dit Lapret, il est décédé à 65 ans, le 1 décembre  1871 au 16 rue Duclos à Besançon.
1833 : M. Lapret, Chef de musique (tambour major) à la légion de Besançon.
1836 1837 : Laprez : professeur de musique et marchand d’instruments 76 Grande Rue à Besançon. (63)
1836 : Barbassat dit Lapret Jean Pierre, professeur de musique 33 ans, vivait avec son épouse Marie Honorine Barbassat 23 ans et leur fils Edouard 2 ans Grande Rue à Besançon.
1841 : Barbassat dit Lapret Jean Pierre, professeur de musique, vivait avec son épouse Marie Honorine Barbassat et leurs trois enfants,  Edouard, Gabriel Louis, Anna Grande Rue à Besançon.
1846 : Barbassat dit Lapret Jean Pierre, Marchand de musique 41 ans, vivait avec son épouse Marie Honorine Barbassat 30 ans et leurs cinq enfants,  Edouard, Gabriel Louis, Anna, Clotilde, Cécile  Grande Rue à Besançon.
1851 : Lapret père et fils, maître de musique à Besançon.
1836-1852 : Lapret fils, musique et instruments, à Besançon. (75)
1856 : Jean Pierre Barbassat dit Lapret, 46 ans marchand de musique habitait avec son épouse et ses six enfants 99  Grande rue à Besançon.
1860 : Jean Pierre Lapret, marchand de musique, 99 Grande Rue à Besançon. (140)
1866 : Jean Pierre Barbassat, 56 ans marchand de musique habitait avec son épouse et ses trois enfants 99  Grande rue à Besançon.
1869 : Lapret : 99 Grand Rue à Besançon. Marchand de Musique et d’instruments. (58)

LEVINVILLE : (1734-1788) Luthier.
Pierre Lévinville est né en 1734 à Melun. Son père Pierre Levinville était maître tuilier et marchand à Melun. Le 25 août 1750 à l’age de 16 ans, il entre en apprentissage chez Pierre François Saint Paul, maître luthier (reçu Maître le 5 juillet 1736) à Paris jusqu’ à sa mort en 1751, puis il passe chez Joseph Gaffino (1720-1789), maître luthier (reçu Maître le 25 4 1748) né à Turin et installé à Paris et successeur de Castagneri. Pierre Levinville après son apprentissage est reçu Maître  le 25 juin 1764. Il est installé à Paris en 1767 et spécialisé dans la fabrication de mandolines lorsqu’il distribue la méthode de mandoline de : Léone Gabriele  - Méthode raisonnée pour passer du violon à la mandoline et de l'archet à la plume ou le moyen seul de jouer sans maître en peu de temps pour des signes de convention assortis à des exemples de musique facile. Contenant  XXIV airs dansants à deux mandolines, VI menuets avec accompagnement, II duo, I sonate avec la basse et plusieurs airs connus variés. A Paris, l'Auteur... chez Mr. Levinville, luthier ; gravé par Mme Vendôme, imprimé par Montuhai. Il épouse Anne Magdeleine Lorrain (Lorin) dont il aura au moins deux enfants. Le 25 novembre 1766 lorsque son fils Pierre Joseph (1766-1846) naît et est baptisé à Saint Eustache, il est Maître luthier, rue Plâtrière dans le 1er arrondissement (aujourd'hui rue Jean Jacques Rousseau). Ce fils sera militaire, marié à Catherine Dumoûtier, il aura plusieurs enfants dont Léon Levinville, plus connu sous son nom d’acteur de l’Odéon : Saint LéonEn 1772 il est installé au Havre. Il était veuf lorsqu'il épouse le 17 juillet 1787 à Besançon Marie Louise Coulon. Lors de ce mariage il se déclare luthier et mécanicien.  Pierre Levinville est décédé à 54 ans le 19 mai 1788 à Besançon.

REISACHER : (1800-1890) Facteur de pianos.
La famille Reisacher est originaire de Holzhausen en Allemagne dans le Duché de Bade où Louis Grégoire Reisacher est né en 1800. Passés par Friessen en Alsace où Charles Reisacher était né en 1821 les quatre frères et sœurs s’étaient installés à Besançon en 1836. A cette date on retrouvait : Louis Reisacher, 37 ans facteur de pianos, Françoise Reisacher 30 ans, Henri Reisacher 17 ans ébéniste et Charles Reisacher 14 ans apprenti. Louis Grégoire Reisacher avait épousé Maria Josèphe Buhon vers 1850, ils ont eu 2 enfants dont Caroline Marie Josette  Reisacher qui épousera Albert Vuillemot, avoué. L.G. Reisacher est décédé à 75 ans, le 15 mars 1875 à Besançon, 41 rue Saint Vincent. Son frère Charles restera célibataire et décédera à 69 ans, le 2 février  1890.
1836-1852 : L. Reisacher, facteur de pianos 43 rue Saint Vincent à Besançon. (75)
1841 : Louis Reisacher, facteur de pianos, Françoise Reisacher, Charles Reisacher, rue Saint Vincent.
1846 : Louis Reisacher 47 ans facteur de pianos habitait avec sa sœur Françoise 43 ans, 41 rue Saint Vincent.
1851 : Charles Reisacher, 30 ans facteur de pianos habitait avec sa sœur rentière Françoise 48 ans rue Mairet.
1856 : Louis Reisacher 55 ans, habitait avec son épouse Joséphine Buhon, 36 ans et leur fille Caroline 2 ans, 41 rue Saint Vincent.
1860 : Louis Reisacher, fabricant et accordeur de pianos, 41 rue Saint Vincent à Besançon. Reisacher, accordeur de pianos, 3 rue Mairet à Besançon. (140)
1866 : Louis Grégoire Reisacher, 67 ans facteur de pianos habitait avec son épouse Josèphe Buhon, 56 ans et leur fille Caroline 12 ans, 41 rue Saint Vincent. Charles Reisacher  45 ans, facteur de pianos, célibataire habitait  1ter rue Mairet.
1869 à 1874 : Louis Reisacher : 41 rue Saint Vincent à Besançon. Facteur de Pianos. (58) Mais adresse inversée avec celle de Charles dans la liste d'adresses des  particuliers avec erreur de numéro : n° 3 de  rue Mairet.
1876 : Charles Reisacher, 55 ans facteur de pianos, 1 rue Mairet.
1869 à 1890 : Charles Reisacher, marchand de musique et de pianos 1 bis rue Mairet à  Besançon. Facteur de pianos. (130)(131)  Mais adresse inversée avec celle de Louis dans la liste d'adresses des particuliers.
SALOMON : (1781-1831) : Musicien inventeur de l'Harpolyre.
Jean François Salomon est né le 22 mars 1781 à Besançon. Son père Louis Salomon était maître boulanger et sa mère était Louise Gresset. Il devint orphelin assez rapidement puisqu’il perdit son père, veuf de son épouse en 1786. On ne sait pas comment il se forma à la musique, mais il était déjà professeur de musique à son mariage avec Jeanne Bégnine Chalon, la fille d'un serrurier de Besançon le 12 avril 1809. En 1825, il est professeur de musique, Maître de chapelle à l’église métropolitaine de Besançon, professeur de guitare et de chant à l’école polytechnique. Le 22 août de cette même année il demande un brevet d’invention pour une guitare à 3 manches et 21 cordes qu'il dénomme Harpolyre. Cette guitare comportait 6 cordes sur le manche du milieu qui était accordées comme une guitare ordinaire. Le manche de gauche était destiné aux basses et comportait 7 cordes accordées par demi-tons depuis le mi du bas jusqu’au la grave de la contrebasse. Le manche de droite était le manche diatonique et comportait 8 cordes (ut, ré, mi, fa, sol, la, si, ut). Mais visiblement sa description de l’instrument et ses explications ne suffisent pas au jury, qui demanda des dessins et explications supplémentaires. Finalement il obtiendra son brevet le 19 mars 1829. Ses instruments étaient réalisés par un luthier de Mirecourt : André Augustin Chevrier qui s’installa ensuite à Bruxelles.
Pour faire connaître et développer son invention, il s’installa à Paris chez le « Sieur Ducoudray rue Saint Thomas d'Aquin à Paris ». Il commercialisa une méthode pour Harpolyre et demanda à Fernando Sor (1778-1939), le guitariste né à Barcelone, le plus célèbre du moment, d’écrire de la musique pour Harpolyre. Le 19 septembre 1829 il demande un nouveau brevet pour un « instrument propice à accorder les instruments à cordes qu'il nomme accordeur. Il s’agit d’un système à lames métalliques sonores, accordées sur l’échelle chromatique, associé à un mouvement d’horlogerie à ressort qui permet de faire vibrer la note choisie aussi longtemps que souhaitez ». Mais là aussi il rencontre des difficultés et n’obtiendra son brevet que le 18 mai 1830. L’Harpolyre n’a pas eu de succès, car aucun artiste ne voulait se livrer à l’étude des difficultés liées à l’utilisation des trois manches. « Après avoir fait inutilement un long séjour à Paris pour y faire adopter ses inventions J.F. Salomon retourna à Besançon, où la fatigue de ses efforts et le chagrin d'avoir dissipé en essais le fruit de ses travaux et de ses économies, le conduisirent au tombeau à l’âge de 45 ans » (en fait 49 ans) François Joseph Fétis. A cette époque, il habitait rue du Perron à Besançon. C’est là qu'il décède le 19 février 1831. (23)

SPITZ (1841-1901) : Facteur d'instruments de musique chez Henry.
Jean Baptiste Léon Spitz est né à Mirecourt le 15 mai 1841, son père Jean Baptiste Constant Spitz  était tailleur d’habits. Il épouse le 8 septembre 1875 à Madonne et Lamerey dans les Vosges, Marie Julie Guerand. A cette époque il exerçait déjà son métier de facteur d’instruments de musique à Besançon. A partir de 1881 il travaille pour Jules André Henry comme luthier et facteur d’instruments, son frère Alfred Spitz né le 23 avril 1848 à Mirecourt travaille également, comme facteur de pianos chez Henry. Léon Spitz aura trois enfants dont  Marie Charles Léon Spitz (1876-1960) général d’armée et Commandeur de la légion d’honneur. La famille Spitz était proche de la famille Henry puisque le deuxième fils de Léon Spitz : Marie André Henri Spitz (1883-1977), avait comme parrain Jules André Henry.
1881 : Jean Baptiste Léon Spitz, facteur d’instruments habitait avec son épouse Marie Julie Guérard 34 ans et leur fils Marie Charles Léon Spitz (6 ans) au 54 Grande Rue. (Adresse identique à celle de Jules André Henry). Son frère Alfred Spitz 34 ans facteur de pianos habitait à cette même adresse.
1886 : Léon Spitz, 45 ans luthier habitait avec son épouse Marie Julie Guérard 35 ans et leurs enfants : Charles Léon Spitz (10 ans) et Henri André Spitz (2 ans) au 54 Grande Rue.
1891 : Jean Baptiste Léon Spitz, 49 ans facteur d’instruments de musique habitait avec son épouse Marie Julie Guérard 39 ans et leurs enfants : Charles Léon Spitz (14 ans), Henri André Spitz (7 ans) et Marie Spitz (4 ans) au 54 Grande Rue.
1896 : Jean Baptiste Léon Spitz, 55 ans luthier habitait avec son épouse Marie Julie Guérard 48 ans au 54 Grande Rue.
1901 : Léon Spitz 59 ans Employé de commerce chez Henry habitait avec son épouse  Marie Julie Guérard 53 ans et leurs deux enfants André 17 ans et Marie 13 ans au 54 Grande Rue.


STEHLIN : (1839-1885) Marchand de musique.
Joseph dit Charles Stehlin est né en 1839 à Héricourt en Haute Saône ; son père Joseph Stehlin était cordonnier dans ce village. Il avait épousé avant 1869 Françoise Laporte de Belfort avec qui il aura deux enfants. Professeur de musique, organiste, fabricant et marchand d’instruments de musique à partir de 1869 à Besançon il est décédé à 46 ans le 24 avril 1885. Charles Hutin lui succéda à partir de 1886.
1869 : Stehlin, professeur de musique, organiste de Saint Pierre, 108 Grand Rue à Besançon. (58)
1871 à 1885 : Charles Stehlin, marchand de musique et de pianos, 99 et 101 Grande Rue, à Besançon. (58)(130)(131)
1876 : Joseph Stehlin 38 ans, marchand de musique et de pianos habitait avec son épouse Joséphine Laporte 32 ans et leurs deux enfants : Charles Joseph François  Stehlin 7 ans, et Marthe  Stehlin 3 ans au 99 Grande Rue.
1881 : Joseph Stehlin 42 ans, marchand de musique habitait avec son épouse Joséphine Laporte 37 ans et leurs deux enfants : Charles Joseph François Marie Stehlin 12 ans, et Marthe Anne Joséphine Charlotte Stehlin  6 ans au 101 Grande Rue.
1885 : Décès de Joseph dit Charles Stehlin le 24 avril à Besançon.
1886 : Madame Veuve Charles Stehlin, professeur de musique, marchande de musique et de pianos, 99 Grand Rue à Besançon. (130)